L'allergie au pollen : les 7 conseils naturels

L’allergie au pollen est une réaction courante qui peut grandement affecter la qualité de vie. Comprendre comment gérer cette allergie de manière naturelle peut apporter un soulagement significatif. Dans cet article, nous explorons sept clés naturelles pour mieux gérer et améliorer votre allergie au pollen.
Nous avons abordé dans un premier article, les circonstances et le processus de l’allergie, et plus spécifiquement l’allergie au pollen afin d’apporter une meilleure compréhension (cliquez ici pour lire l'article).
Aujourd’hui, nous vous apportons quelques « clés » vous permettant de mieux gérer et réduire la réaction allergique par une approche globale et naturelle.
L’allergie au pollen : fatalité, maladie, ou déséquilibre de terrain ?
Vous êtes allergique, ou un de vos parents, de vos frères et sœurs, ou de vos enfants souffre d’allergie, alors vous pensez peut-être que votre petit dernier le sera aussi. Pas de fatalisme ! Car l’allergie ne se transmet pas génétiquement. Peut-être sera-t-il considéré comme « personne à risque » par la médecine, mais sa santé face aux allergènes ne dépend pas de ce facteur familial.
Nous pouvons prendre les rênes de notre santé et faire en sorte que l’allergène ne trouve pas un terrain favorable à son installation dans notre corps – au sein de nos muqueuses (ses endroits préférés) –, et éviter ainsi qu’il en fasse son propre terrain de jeu !
Qu’est-ce que le « terrain » allergique ?
La notion de terrain diffère selon les médecines (allopathie, homéopathie, naturopathie…). Mais elles s’entendent sur le fait que, si l’on souhaite aborder la santé de façon holistique, il est fondamental de mieux connaître son terrain, qui s’exprime sur les différents plans : physique, psychique et émotionnel, énergétique.
Le terrain est fait de composantes innées (prédispositions présentes dès notre naissance), mais aussi acquises, liées à notre hygiène de vie (sédentarité, vécu émotionnel et traumatique, habitudes alimentaires, dépendances (tabac, alcool…).
C’est de lui dont dépend l’équilibre de notre organisme, sur lui que repose notre capacité d’adaptation à notre environnement, et sur lui encore que s’appuient nos processus d’autoguérison.
Si chaque personne est unique, chaque terrain l’est également, dépendant de multiples facteurs (biologiques, environnementaux, familiaux etc.).
En fonction de notre terrain, des dysfonctionnements apparaissent, certains symptômes surviennent ponctuellement, voire s’installent de façon chronique, à l’identique d’une terre dont les caractéristiques (type de sol, acidité, minéraux…) favorisent la croissance de certaines plantes, de leur simple apparition jusqu’à leur développement invasif.
De même qu’une plante ne pousse pas spontanément et par hasard dans un sol, un symptôme n’apparait pas par magie et sans raison sur notre terrain.
Le terrain acide crée un environnement où de nombreuses maladies, bactéries et levures peuvent émerger et croitre. C’est celui de l’allergie, mais également des symptômes tels que les sciatiques, lumbagos et torticolis, les douleurs articulaires et musculaires, les gencives sensibles, ou encore la fatigue chronique.
Pour rééquilibrer ce terrain, l’organisme neutralise les éléments acides excédentaires en utilisant, entre autres, des minéraux alcalins de l’organisme comme le calcium, le sodium, le potassium et le magnésium.
C’est ainsi qu’à l’instar d’un sol acide, un terrain acide présente des concentrations faibles en ces éléments.
L’objectif : harmoniser son terrain
Comment procéder pour corriger un terrain allergique (on parle aussi de terrain atopique) ?
Voici quelques conseils majeurs à prendre en considération pour une approche globale de l’allergie.
Rappelons que la démarche thérapeutique doit être individualisée après identification des différents niveaux de causes. Celle-ci pourra être établie par un professionnel de la médecine non-conventionnelle (en complément d’une approche médicale), qui a cette compétence et saura vous accompagner.
Mieux gérer l'allergie au pollen : les 7 conseils, clés naturelles pour rééquilibrer un terrain allergique.
1. Le réglage alimentaire
→ Supprimer les aliments qui contiennent ou libèrent de l’histamine :
Ces aliments contiennent de l’alcool, du vinaigre, des levures ou des bactéries :
- certains poissons (en conserve, hareng fumé, thon maquereau…),
- les coquillages et crustacés
- les charcuteries,
- la choucroute,
- les fromages fermentés,
- les tomates, épinards, lentilles, olives, avocats, aubergines et champignons,
- les alcools (le vin, bière),
- le chocolat.
En suivant ce lien, vous pouvez consulter une liste détaillée des aliments riches en histamine, classés par catégories, ainsi que celle des aliments à faible teneur en histamine.
« Il existe une forte variabilité individuelle sur le niveau de tolérance à l’histamine » explique l’Anses[1], liée « à des prédispositions génétiques, à des maladies gastrointestinales ou à des effets iatrogènes associés à la prise médicamenteuse d’inhibiteurs enzymatiques ».
→ Eviter les aliments acides et acidifiants
(qui génèrent de l’acidité) tels les produits laitiers, les céréales, les viandes et le sucre (Se reporter au tableau en fin de d’article pour une liste détaillée).
noter qu’une large majorité des aliments contenant de l’histamine figure parmi les aliments acides ou acidifiants.
→ Rééquilibrer l’alimentation :
Augmenter la consommation de fruits, légumes, réduire les sucres.
En effet, il a été constaté que l’évolution de nos habitudes alimentaires, avec une consommation insuffisante de fruits, légumes et d’acides gras insaturés oméga 3, associée à un apport excessif de sucres rapides et lents, favorise l’apparition des allergies.
2. Prendre soin de son intestin
La flore intestinale joue le rôle fondamental dans l’immunité de par la forte présence de cellules immunitaires (70 % des cellules immunitaires sont situées dans l’intestin) associé à un effet de barrière pour l’ensemble de notre corps vis-à-vis du monde extérieur.
Le déséquilibre out l’altération de ce microbiote peuvent entrainer le passage de l’allergène à travers la muqueuse intestinale, provoquant la réaction allergique au niveau respiratoire, cutané etc.
- Réguler le transit intestinal pour conserver l’équilibre fragile de ce microbiote (psyllium blond)
- Bien s’hydrater et limiter les aliments trop gras et trop sucrés, qui tendent à déséquilibrer la flore intestinale.
- Réensemencer l’intestin avec des probiotiques, ce qui va non seulement rééquilibrer le microbiote mais également réduire l’hypersensibilité immunologique de l’intestin à l’origine de la réaction allergique. (régutat pro bio)
3. Combler les carences en micronutriments
Les micronutriments, ce sont ces éléments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme bien que présents en infimes quantités : les vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, acides aminés, acides gras et les enzymes.
→ Se supplémenter en vitamines C et D, en Fer, Zinc et Magnésium
Diverses études scientifiques attestent que les personnes carencées en certains nutriments sont davantage susceptibles de présenter une rhinite allergique.
Une étude réalisée en 2014 sur 2 350 enfants démontre que la forte corrélation entre la carence en vitamine D et l’asthme, la rhinite allergique ou la respiration sifflante dont ils souffrent.
Une autre étude réalisée en 2021 confirme l’existence d’une carence fonctionnelle en fer chez les femmes atteintes de rhinite allergique.
- La carence en zinc affaiblit le système immunitaire ;
- Le magnésium agit au niveau du déclenchement de la libération d’histamine, et sur le stress,
- L’apport en vitamine C réduit l’ampleur de la crise.
- La vitamine B12 diminue, voire neutralise, les symptômes asthmatiques associés à l’allergie
→ Augmenter la consommation d’acides gras oméga 3 (présents dans les poissons, les graines de chanvre), qui diminuent l’inflammation associée à l’allergie.
4. Soutenir les glandes surrénales
Les glandes surrénales sécrètent le cortisol, hormone aux propriétés anti-inflammatoires sécrétée suite à un stress. Elles peuvent être stimulées par un apport en vitamine B5 et en bourgeons de cassis.
5. Tranquilliser le système nerveux
Le stress est connu pour aggraver les crises allergiques, qui sont à leur tour anxiogènes.
→ Veiller à l’équilibre et l’alternance travail/repos, à la durée et la qualité du sommeil, et opter pour la pratique d’activités relaxantes et régénérantes.
→ Penser bien sûr au magnésium, mais aussi à certaines plantes telles :
- L’Eleuthérocoque (ginseng sibérien), anti-stress et stimulant du système immunitaire ;
- La Rhodiole, recommandée pour diverses allergies de par ses propriétés relaxantes et apaisantes (attention : contre- indiquée chez les personnes bipolaires) ;
- Le reishi : champignon anti allergique (asthme) et anti inflammatoire ;
- L’ortie dioïque, anti histaminique et efficace en cas de rhinite.
→ Cultiver la patience et la douceur envers soi-même, au lieu de s’exacerber et réagir à tout vent qui véhicule les pollens (ce qui limitera également le stress !).
6. Drainer les acides et les toxines
Eliminer ces surcharges via les reins et la peau :
→ en buvant beaucoup d’eau (une eau filtrée de qualité)
→ en pratiquant le sauna et le hammam (sans excès).
7. Changer sa vision de l’allergie au pollen
Ayons conscience que ni notre corps ni l’allergène ne sont nos ennemis, ils sont plutôt dans une dysharmonie et ne savent plus communiquer correctement.
Le monde extérieur ne nous est pas hostile et notre corps ne nous trahit pas. Cherchons à les réconcilier plutôt qu’à maintenir un climat de conflit et inciter au combat.
Le rééquilibrage d’un terrain demande du temps, car il s’effectue en profondeur et doit répondre à une réaction multifactorielle dans le cas de l’allergie. Mais le résultat est d’autant plus durable.
Pour aller plus loin dans la réflexion…
Lors d’une manifestation allergique, l’organisme réagit souvent avec un élément extérieur en lien symboliquement avec une problématique propre à la personne, un conflit intérieur, une mémoire enfouie.
Les aliments acides |
Les aliments acidifiants |
- les boissons industrielles sucrées - les fruits acides : rhubarbe, groseilles, fraise, cassis, framboise, abricot sec, agrumes, certaines variétés de pommes et de cerises - les fruits pas mûrs - les légumes acides : tomates cuites, oseille, cresson, épinards cuits - certains produits laitiers - la choucroute - le vinaigre - les sucreries : bonbon, sirop, pâtisseries, chocolat, confiture, sucre raffiné - le miel |
- les viandes : viande rouge, abats, gibier, volaille, charcuterie, extraits de viandes - les poissons - les crustacées - les œufs - les fromages - les levures - les légumineuses : soja, haricot blanc, lentille - les fruits oléagineux : noix, noisettes, - les céréales complètes (intégrales) et les pains à base de ces céréales - les huiles raffinées - le beurre |
[1] Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation