De plus en plus de personnes, de plus en plus jeunes, s'équipent d'aides respiratoires nocturnes pour les apnées du sommeil. Mais peu d'utilisateurs ont conscience des problèmes qu'engendre ce type d'appareil.
Pourquoi utiliser des aides respiratoires nocturnes ?
L'apnée du sommeil perturbe la respiration pendant le sommeil, causant des pauses respiratoires fréquentes de 10 à 30 secondes. Ce trouble peut affecter aussi bien les adultes que les enfants.
Même si ces pauses sont souvent non ressenties, elles dégradent la qualité de vie et peuvent avoir des conséquences graves à long terme.
Non traitée, l'apnée du sommeil peut entraîner des problèmes cardiovasculaires dus à un manque d'oxygénation, favorisant l'hypertension, les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux.
Elle provoque également divers symptômes tels que la fatigue chronique, les ronflements, les migraines et la somnolence diurne.
Le traitement le plus courant est le traitement par ventilation à pression positive continue (PPC) avec des aides respiratoires. Cela consiste à envoyer de l'air sous pression à travers un masque couvrant le nez et/ou la bouche. Cette pression d'air permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes.
En effet, dans l'apnée obstructive du sommeil, les muscles des voies aériennes supérieures ne se contractent pas suffisamment, entraînant l'affaissement des parois et l'obstruction des voies respiratoires.
Les inconvénients méconnus des aides respiratoires
Le rayonnement d'un champ électromagnétique
Ces appareils de ventilation PPC (Pression Positive Continue) émettent un champ électromagnétique significatif dans une situation d’exposition chronique.
Cet enjeu n'est pas pris en considération par le milieu médical et les fabricants de ces appareils. Pour cause, il s'agit d'une pollution électromagnétique de faible intensité non reconnue comme dommageable par les normes en vigueur.
En effet, ces normes ne tiennent pas compte à ce jour des enjeux d'une exposition chronique.
Lors de nos diagnostics électromagnétiques, nous nous sommes aperçus au fil des années que les aides respiratoires étaient de plus en plus présentes dans les habitations. Et dès l'âge de trente ans, ce que nous n'imaginions pas !
Aussi, il nous semble important aujourd'hui de partager nos constats et les solutions que nous avons trouvé à ces problèmes de surexposition aux champs électromagnétiques.
Pourquoi cette pollution électromagnétique ?
C'est un cordon électrique non doté d'une prise de terre qui alimente ces machines. Par conséquent, le champ électrique généré par l'appareil ne peut pas s'évacuer à la terre. Et ses pièces métalliques rayonnent ainsi du champ électrique à proximité de l'usager en permanence tant qu'il est branché sur secteur.
Nous avons observé une tension induite corporelle
entre 3 et 17,5V selon les appareils. Sachant que selon le référentiel que nous utilisons,
la baubiologie SBM-2015, nous sommes en
extrême anomalie pour la période de sommeil à partir de 1V de tension induite.
Nous nous sommes aperçus que le champ électrique de l'appareil se propage le long du tuyau du respirateur. Il doit par conséquent contenir des éléments métalliques conducteurs.
Un utilisateur nous a d'ailleurs confirmé que la fonction "air chaud" qui consiste à réchauffer l'air qui circule dans le tuyau, certainement pour le porter à une température physiologique, utilise une petite résistance spiralée incrustée dans le tuyau d'air. Une résistance, qui plus est non mise à la terre, est par nature fortement émettrice de champ électrique. Cet usager nous a dit avoir supprimé cette fonction car il ne supportait plus l'appareil et commençait à avoir des symptômes supplémentaires.
En plus du champ électrique, ces appareils peuvent également émettre, selon les modèles, des hautes fréquences Bluetooth ou Wifi, permettant la communication avec votre smartphone pour transmettre des données.
Quels sont les symptômes d'une exposition chronique aux ondes électromagnétiques
Tout d'abord, nous recommandons fortement de vérifier avec un mesureur d'ondes, comme le
cemprotect 34, votre niveau d'exposition aux ondes nocturne lors de l'utilisation d'un tel appareil. Mais aussi d'être vigilant sur les facteurs d'inflammation qui peuvent survenir suite à une utilisation prolongée de ce type d'appareils. Comme les courbatures, les crampes, le sommeil de faible qualité avec de multiples réveils. Mais encore des troubles du sommeil, des céphalées, de l'excitation nerveuse, tachycardie, arythmie cardiaque et des troubles digestifs.
Car en voulant traiter votre apnée du sommeil, l'utilisation de ces aides respiratoires peut entraîner des effets supplémentaires ou aggraver vos symptômes existants :
- Stress et irritabilité,
- Maux de tête,
- Difficultés de concentration,
- Troubles du sommeil,
mais aussi :
- Acouphènes,
- Tachycardie, arythmie cardiaque, (alors que ces appareils sont censés résoudre ces problématiques),
- Douleurs musculaires qui peuvent devenir extrêmes et invalidantes (c’est le cas de cet utilisateur de 35 ans qui était exposé à 17.5V de tension corporelle toutes les nuits).
Pour savoir rapidement si votre appareil pose problème du point de vue du champ électrique, vous pouvez utiliser ce détecteur de champ électrique sonore. S’il bipe le long du tuyau et au niveau du masque, cela veut dire qu’un champ électrique parasite vous impactera toute la nuit.
Solutions possibles :
- mettre l'appareil en mode avion s'il a une fonction communicante
- installer une rallonge de tuyau afin d'éloigner l'appareil le plus possible de soi
- éviter l'utilisation du tuyau à air chauffé (avec l'accord de votre médecin bien sûr)
- mettre à la terre l'appareil avec un câble de mise à la terre approprié
- et informer votre médecin et le technicien de maintenance de ce problème !
Même s'ils vous regardent avec des yeux ronds d'incompréhension, il faudra bien un jour que ces enjeux d'exposition chronique à des champs électromagnétiques de faible intensité soient reconnus. Et que les professionnels de santé se forment à ces réalités électromagnétiques.
Autres objets fortement émetteurs de champ électrique (sans prise de terre) dont nous déconseillons l'usage :
- couverture chauffante,
- lit électrique,
- lit médicalisé,
- appareil pour matelas à air.
Autres appareils fortement émetteurs de champs électromagnétiques à proximité de l'usager dont nous déconseillons l'usage : montres connectées, assistants auditifs communicants, oreillettes sans fil.
Point de vue de Frédéric Gana, co-fondateur de Navoti et conseiller en environnement électromagnétique
Outre les problèmes électromagnétiques, ce qui me choque dans la banalisation de l’usage de ces matériels, c’est l’accoutumance à l’utilisation d’une machine pour assurer sa « survie » nocturne, dans une période d’inconscience.
Cela peut générer une nouvelle forme de phobie qui est celle de la peur de s’endormir sans appareil, même dans le cas où son utilisation ne serait plus nécessaire. Cette peur est indicible et peut agir sur nos comportements inconscients, comme la peur de manquer, d'avoir froid, d'avoir faim, et créer un sentiment diffus d'insécurité...
Inconsciemment, l’utilisateur est pris dans un questionnement du type « est-ce que je sais encore respirer sans ma machine ? Vais-je me réveiller si je n’utilise pas l’appareil cette nuit ? ». Plutôt que de tendre vers une autonomie en santé, l’usage banalisé de machines d’assistance réduit progressivement notre autonomie. J’y vois là un enjeu de santé publique majeur. Une réflexion en tout cas nécessaire pour les professions de santé qui doivent dans ce cas travailler avec des psychologues et d’autres disciplines afin de penser l’homme dans sa globalité.